L’Ile de Pâques
L’île de Pâques est une île isolée dans le sud-est de l’Océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales, les Moaïs (le plus grand qui ait jamais été érigé fait 22 m de haut et pèse 160 tonnes) et son écriture unique, le rongorongo. On y parle le rapanui. L’île est une province du Chili. Elle se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti. L’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de 2 000 km à l’ouest. Son chef-lieu est Hanga-Roa et l’île couvre 162,5 km² et compte environ 3 000 habitants. Pour information, la superficie du département de la Loire est de 4 781 km².
Elle fut découverte par le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 et devint possession chilienne en 1888.
Depuis 1995, l’île est protégée et inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité.
Cette île formant la limite Est de l’Océanie, est célèbre pour les vestiges mégalithiques des Rapanui (premières civilisations pascuanes). Le patrimoine archéologique comprend près de 900 statues de pierres d’environ 4,50 m de haut taillé par les rapanui dans la carrière de Rano Raraku creusée et dans le volcan du même nom. On peut y voir un très grand nombre de moaïs. Certains sont terminés d’autres sont dans différents états (de l’ébauche à la quasi-finalisation).
On pense que l’île a été découverte initialement par des Polynésiens (le roi Hotu Matu'a). Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C.). En effet les premiers moaïs ressemblent beaucoup aux tikis que l’on peut voir dans les îles de Polynésie (Hiva Hoa, Tahiti…).
L’île de Pâques est surtout connue pour les fameux mystères qui entourent la fabrication, mais surtout le transport et l’élévation des moaïs (transport d’un bloc de basalte allant de 2,5 à 20 m de haut après transport de certaines sur près de 20 km) ou les plaquettes Rongo-Rongo qui restent indéchiffrables.
Pourtant cette obsession pour les statues a conduit à l’extinction de leur civilisation. En effet ils avaient dressé des centaines de statues épuisant les importantes ressources en arbres en les utilisant pour l’acheminement et la construction des moaïs. Ainsi dès l’an 1600, l’île aurait perdu la majeure partie de sa végétation et l'esclavage a exterminé un tiers de la population. De plus plusieurs hypothèses ont été émises, l'une étant la présence d'une longue période de sécheresse. Le cannibalisme se répandit. La population survivante au cannibalisme avait développé de nouvelles traditions pour préserver les ressources restantes. Dans ce culte de « l’homme oiseau » — en rapanui Tangata manu — une course se tenait chaque année, où un représentant de chaque clan, devait plonger dans la mer et nager jusqu’à Motu Nui, un îlot tout près, afin de chercher le premier œuf de la saison des sternes manutara. Le premier nageur de retour avec un œuf contrôlait alors la distribution des ressources de l’île pour son clan pour une année. Cette tradition a perduré jusqu'au XIXe siècle.
Sources : Wikipédia Espagnol et Français